Deux actions que l'on ne comprend
pas toujours tellement on attend que, comme dans les contes de fées, tout arrive
par enchantement...ce qui désenchante et désillusionne
car l'essentiel a été oublié : on est acteur principal dans sa vie. On peut
être bon acteur, moyen ou mauvais. Il ne faut voir là rien de péjoratif, simplement
un constat nécessaire pour évoluer, faire avancer sa vie, ses projets et, avec
discernement, mettre de son côté les chances de réaliser ses espérances.
Se battre! Il est toujours difficile
de définir la manière de le faire. Don Quichotte s'est battu contre des
moulins à vent, ce qui représente l'irréalité de et dans l'action.
La plupart du temps, on vitupère contre ce qui arrive, ce que l'on vit ou subit.
La réaction est normale, mais elle ne doit pas durer. Ensuite de cette réaction,
on s'ingénie à imaginer toutes sortes de moyens pour "faire payer" l'auteur
de ce qui nous échoit. Réaction encore normale, cependant elle n'intègre pas
que notre propre mal peut en être augmenté. Nous oublions dans ces moments,
notre propre but ; la douleur, la désillusion
ou le désespoir étant si forts qu'ils nous font vaciller intérieurement. Nous
en perdons nos moyens et ne sommes plus dans la lucidité, on se bat inutilement
épuisant nos forces et notre mental qui se désagrége petit à petit.
Plus notre colère désillusionnée nous porte, moins nous retrouvons la faculté
de raison et donc la capacité d'action utile, celle qui donnera de bons fruits.
Combattre ! Un mot si fort que l'on omet de l'explorer dans ses possibilités.
Combattr! Oui mais contre qui ? Contre quoi ? Pour finir sur un "comment"...ou
sur un "je m'en fiche"!
L'analyse est nécessaire, il n'y a nulle situation qui ne peut être inversée
(proprement s'entend) ou qui ne peut être amoindrie.
Le plus souvent, il est essayé de combattre l'extérieur, opiniâtrement,
porté par la révolte de ce que l'externe nous fait subir. Il est tenté
de faire plier l'évènement à son vouloir.
Or, combattre correctement implique
de se situer soi-même dans le ou les évènements que l'on vit. Plusieurs questions
sont à (se) poser. Si on ne les affronte pas, si ces questions n'interpellent
pas au titre de notre participation à la situation, alors combattre est
une peine inutile, a fortiori, elle accentuera notre insatisfaction et réduira
nos forces.
Combattre n'est pas une sinécure, elle implique une réelle et totale sincérité
face à soi, face à l'autre (aux autres), face à l'évènement résultant de nos
actions. Pourquoi charger l'autre ou les autres de tout ?
Il n'y a pas d'avancée, il n'y a pas de mieux être si l'esprit n'accomplit
pas une démarche cognitive pour connaître la vérité, sa vérité.
L'esprit
est apte à réaliser sa transformation, c'est en cela que réside le réel combat.
Il doit s'affronter, il doit se confronter à l'évènement, c'est par ce chemin
qu'il atteint sa transcendance. L'évènement est compris, les
actions utiles peuvent être accomplies.