Nous rencontrons
bien souvent des situations que nous n'aimons pas et d'autres, au contraire,
que nous aimons.
Dans notre quotidien, sur des petits riens, nous pouvons avoir la même réaction,
celle de l'attirance ou du rejet.
Plus profondément, ces gestes, propos, discussions constituent un réservoir
que nous emmagasinons inconsciemment. De ce réservoir se remplissant
chaque jour au gré des circonstances, nous formons un agrégat d'insatisfactions.
De fait, nous adhérons immédiatement à ce qui nous convient, nous plaît et que
nous aimons.
Nous avons, en revanche, plus de difficulté à exprimer notre désaccord, pour
diverses raisons. Ne pas fâcher l'autre, ne pas entamer une discussion stérile,
peur de blesser, voire de paraître ridicule...autant de motifs qui peuvent nous
bloquer pour exposer ce que nous n'aimons pas.
En conduite générale, ces faits stockés ressortent, avec plus ou moins de
virulence, lors d'une vraie situation conflictuelle. Nous vidons notre réservoir
saturé.
Alors que, le fait qui donne lieu à notre mécontentement et à la confrontation
peut très bien en lui-même ne pas représenter un véritable sujet de discorde
mais tout au plus une bonne discussion.
Pourquoi taisons-nous ce qui ne nous convient pas, que nous n'aimons pas dans
l'instant ? Pour passer comme sociable ou agréable...en quelque sorte, une
bonne pâte ?
Au quotidien, bien évidemment sans en faire de trop, l'expression
et l'échange éviteront des situations conflictuelles futures.
Un rapport relationnel
sain, franc sera toujours préférable à une fuite de la discussion, même sous
le prétexte de raisons...qui n'en sont pas.
Dzongkapa