HEISENBERG Werner Karl,
physicien, a mis en évidence le principe de l'incertitude ou le principe basé
sur la relation d'indétermination, théorie chère aux adeptes de la mécanique
quantique.
Le propos est intéressant car il implique, en le ramenant à un degré plus concret
et personnel, la nécessaire prise de connaissance que rien n'est
acquis…si l'on ne mesure en préalable les conséquences de ses propres
actions.
Dans le principe, il est à retenir que toute action ou " mouvement (à inclure
la pensée dans sa subtilité volatile) " personnel ou externe entraîne
une nouvelle donne d'une situation, d'un événement. En ce sens, le propos
du Dalaï-Lama prend une valeur concomitante : " Ce qui est constant,
c'est seulement le changement ". Quels que soient les prévisionnistes,
aussi justes que soient les calculs, perceptions ou autres techniques, la part
d'incertitude demeure latente.
Au niveau de la voyance, lieu où je désire amener la réflexion et une
réelle interrogation, nous avons un phénomène d'incertitude patent.
Bien qu'étant moi-même médium comme un chat, mon expérience en ce domaine n'a
jamais été une théorie mais un apprentissage constant du langage de perception
dont les formes de communication sont multiples et donc à décrypter en permanence.
Rien n'est acquis, tout reste à conquérir pour soi, pour les autres également.
Combien de personnes ont soulevé (et soulèvent encore…) la réalité de la voyance
dans les prévisions annoncées. Personne n'a, semble-t-il, trouvé une réponse
satisfaisante, y compris d'ailleurs le détracteur de ce domaine (qu'il l'ait
ou ne l'ait pas expérimenté).
Beaucoup de consultantes interrogent
des voyants cartomanciens, boulistes, astrologues
ou tous divers autres supports . Dans leurs démarches de satisfaire leur besoin
de savoir, elles se cantonnent à ce que le voyant leur apporte la vérité
d'un événement duquel, fait surprenant, elles ne s'incluent pas en tant qu'actrices
de l'événement.
Or, à l'origine de leur interrogation,
phase précédente à celle du moment, elles ont été les porteuses de leur propre
futur.
C'est bien leurs actes qui les
a conduit LA OU ELLES SONT au moment de leur questionnement. Faut-il en déduire
que, du fait de ces problématiques résultantes de leur passé elles doivent nécessairement
s'exclure de l'événement futur ? Le fait de s'enlever de ce futur
pour laisser la place au hasard ou à l'action de l'autre dont le retour serait
attendu ne représente-t-il pas une forme de ne pas se remettre en cause en profondeur,
donc de ne pas savoir tirer les enseignements de son propre passé ?
En médiumnité, j'affirme qu'il
y a deux types de perception : la perception de l'événement fixe que l'on
ne peut pas changer et la perception de l'événement variable qui
implique une action ou une absence d'action du consultant, ce qui génère
une incertitude.
Il y a cependant une troisième forme de perception. Elle concerne le fait que
sur une question posée il n'y ait justement pas de perception. Cela signifie
que la question est sans intérêt et que la consultante a d'autres thèmes ou
priorités à traiter pour l'immédiat.
Ceci étant, dans ma réflexion
ésotérique entreprise il y a plus de 25 ans, je me suis interrogé sur le fameux
" Je suis Celui qui Est ". Maxime qui a donné lieu à bien des commentaires.
Je me suis amusé à penser que je devais me conjuguer sur les 3 Temps : Passé,
Présent et Futur. Amusement spirituel de délassement qui m'a conduit en fait
à considérer que dissocier ces temps n'est qu'un leurre car
les 3 Temps sont unis ou, plus précisément, réunis en 1 seul : Je suis
! Je laisse aux personnes intéressées par ce sujet d'avancer dans cette réflexion
dont je suis certain qu\elles en tireront la bonne déduction et un profit assuré
pour leur avancée intérieure et de vie.
L'incertitude s'attache
à tout événement, ceci est une constante. Nous pouvons tenter de mesurer
l'incidence de nos propres actions ou inactions en terme d'influence. Ce mécanisme
a conduit des personnes à penser " je deviens ce que je suis ", donc
à agir en responsable de leur vie et de leurs actes (ce qui ne les empêche pas
de consulter mais dans le bon sens de l'usage de la voyance).
A titre d'exemple, il m'arrive souvent -et par choix volontaire- dans mes
voyances médiumniques de ne pas entrer dans les détails -dont les consultants
raffolent pour se rassurer ou pour se prouver que le voyant a "vu"
juste…- pour rester sur l'essentiel d'un message. Illustrant mon propos, j'ai
indiqué à une consultante que si telle condition et telle autre était maîtrisées,
la relation n'aurait pas de rupture. Qu'est-il plus intéressant à dire ? Que
la relation n'aura pas de rupture sans indiquer à la consultante " son propre
moyen d'action " ou bien d'attirer son attention sur ces deux critères qui,
si elle ne les maîtrise pas, risqueront de provoquer une éventuelle rupture
de la relation ? Cette consultante a apprécié car, en ayant attiré sa réflexion
sur ces points précis, elle a pu agir avec plus de discernement dans le déroulement
de la relation. D'autres ont refusé ce message, se bornant à une réflexion
basique " oui " ou " non ", comme dans les rayonnages de supermarché où le produit
tombe dans le caddie puis, une fois rentré, s\apercevoir que le produit
ne nous convient pas parce que nous n\avons pas lu le message (étiquette).
Plus nous avançons dans la pratique du "Oui"
ou "Non", plus l\on multiplie les chances que l'évènement
soit mal vécu ou difficilement traversé. Je parle ainsi suite
à une longue expérience, seules les personnes qui ont des oreilles
entendront ce propos. L'avantage de cette pratique est de permettre à
un consultant de pouvoir agir dans et pour sa propre vie et son objectif
personnel et ne pas s'entêter dans une illusion.
La loi de l'incertitude
(devrait) nous fait prendre conscience que nous sommes, en permanence, acteur
de l'évolution ou de l'involution de notre vie.
L'appel a un voyant doit s'inscrire
dans cette démarche de vouloir connaître l'événement pour savoir comment l'appréhender,
le traverser.
En tant que médium, je sais
nettement l'issue d'un événement. Mais cela n'est pas qualfiant de la capacité
du consultant. Je propose plus au consultant de pouvoir agir à réaliser son
but et son objectif, donc de lui donner les moyens de son action. Je ne change
pas une médiumnité, je ne la travestis pas. Je donne à chacun les clés
personnelles avec la liberté de les utiliser correctement, de mal les
utiliser ou de refuser de les utiliser. Cela s'appelle respecter la consultante
dans son libre choix. Il en est de même lorsque -à la question posée- la réponse
est " Non ", je ne masque pas la réponse, d'autant plus si elle n'est accompagnée
d'aucune autre perception.
Cependant, lorsque la réponse
est un "non"
sans équivoque, ma réponse sera immédiatement négative.
Il en est de même si la réponse est "Oui".
Comprendre cela, c'est commencer
à comprendre la voyance (je dirai même : comprendre le langage
des prévisionnistes économistes), son mécanisme et l'utilité
qu'elle apporte dans des phases clés que l'on est amené à parcourir. En cela
réside l'incertitude de la voyance parce qu'en terme de finalité, la perception
intègre pleinement le libre arbitre et le changement personnel en terme de capacité
potentielle à l'accomplir. Tant que ces deux données ne seront pas en
pleine mesure comprises par la consultante, alors celle-ci pourra toujours rendre
encore plus incertaine l'issue de ce qu'elle attend pourtant du fond d'elle-même.
Entre-temps, elle se perturbera dans ses éléments de vie et intérieurement.
C'est une des raisons pour lesquelles, au terme de nombreuses expériences effectuées
sur de longues années et de mon parcours de réflexion philosophique et
ésotériste, je ne changerai pas ma manière de pratiquer, qu'elle
plaise ou déplaise. Je me dois de donner ce qu'il en est, pas de décider pour
quelqu'un, pas plus que de prendre en charge sa réussite ou ses échecs qui
lui sont personnels. L'issue d'un événement naît de la manière dont on veut
l'aborder et le vivre.