
Nous avons les médecins pour soulager et/ou
guérir le corps de ses souffrances et de ses maladies. Nous disposons également
de psychothérapeutes pour les atteintes psychologiques dont notre esprit conscient
peut être affecté. Toutefois, l’âme ne répond à aucun
de ces médecins et thérapeutes. Elle est d’une autre nature s’attachant
au spirituel, à l’essence de l’esprit inconscient dans sa relation entre le
Soi et le Divin. Il peut être possible et concevable de rejeter le divin de
façon consciente et volontaire. Cependant, ce rejet finira, quel que soit
le temps qui passe, par revenir et créer, de manière plus ou moins marquée,
un malaise ou mal-être, voire une souffrance intérieure. Nous pouvons apprendre
toutes les disciplines existantes, vouloir les pratiquer avec acharnement,
elles ne produiront que peu
d’effets si nous avons retranché ou méconnu cette partie
très particulière qu’est l’âme. Certains disent que l’âme serait "cette
petite voix intérieure qui nous parle parce que l’on ne fait pas bien...".
Ce serait, dans cette croyance, la réduire à bien peu de chose. L’âme est
l'élément le plus élevé constituant l’Etre Humain et, dirai-je
des animaux en ce qu’ils sont des Etres Vivants non encore évolués.
Devant les évènements de la vie, l’âme est fréquemment (actuellement de plus
en plus) malmenée, ignorée. Nous ne prenons pas le temps de l’écouter, tout
en affirmant que, avant de l’écouter, il faudrait la reconnaître et l’entendre.
Ce qui est, j’en conviens, un exercice difficile à réaliser. Mais pas impossible.
L’âme se nourrit de peu de chose, essentiellement de la sublimation
émotionnelle que nous pouvons faire sur nous-mêmes. Ainsi, lorsque
nous voulons à toute fin une chose qui après son obtention ne nous satisfait
plus très longtemps, avons-nous écouté ce que notre âme nous disait ? Sa voix
(voie) étant ténue, nous l’étouffons
abruptement selon notre état émotionnel ou progressivement car elle ne s’appuie
pas sur le "cartésien de l’existence"
mais sur l’irréalité finale de l’existence alors que ’elle, elle a le parfum
de l’éternité. Plusieurs doctrines évoquent l’âme comme "l’essence
divine s’échappant
après la mort en laissant le corps sur terre" pour séjourner dans tel paradis
ou enfer. D’autres considèrent l’âme comme sans existence (anatma). Elle est
délaissée au profit du "principe conscient" tout aussi difficile d’ailleurs
à percevoir et trouver, pour ne pas dire réaliser puisqu’il s’agit d’unir
le principe conscient au principe Unique Universel sans état matériel. Dans
ces deux approches allégoriques, le fondement de l’une comme l’autre a un
socle commun : les deux sont attachées à l’Union avec l’Ultime représenté
par le Divin pour les uns et le principe Unique universel. Dans le cheminement
que tout un chacun traverse, les médiums, les voyants sont, d’une certaine
manière les passeurs vers l’âme. Du moins, si l’on retient comme idée directrice
que la voyance est une aide à la compréhension de Soi et non uniquement de
l’évènementiel. L’âme
et l’évènementiel forme un couple
intéressant au regard du potentiel d’évolution du consultant. A lui de comprendre
ce qui se dégage des voyances par l’admission
des messages (conseils) qui doivent lui éviter une répétition d’erreurs, de
se retrouver dans sa vie, dans ce qu’il est. La connaissance de l’évènement
n’est, en soi, pas véritablement porteuse d’évolution. L’alliance des messages
avec l’évènement devient source de profit
au consultant qui n’en rejette pas la portée mais la travaille
et se façonne pour avancer avec plus de sérénité et atteindre son épanouissement
sans être perturbé par les préoccupations de lesprit.
Dzong
Kapa